En préfiguration de l'ouverture du site en 2026, les ateliers d’été du Féral reviennent pour leur seconde édition les 19 et 20 juillet 2024.

En juillet 2023, lors des premières rencontres de l’Institut Féral (Foundations I : Parenting the Inhuman), nous nous étions donné pour objectif d’explorer les conséquences anthropologiques et politiques du paradigme technologique que constitue l’émergence actuelle des Intelligences Artificielles génératives. Il s’agissait, à rebours de toute fascination pour ce que les machines sont potentiellement capables de produire, de prendre acte d’une situation inédite dans l’histoire toujours inachevée de notre hominisation : alors que chacun de nos mots, de nos gestes, de nos émotions sont scrutés par des machines apprenantes, nous sommes devenus collectivement les parents d’une enfance inhumaine. En tension continue avec la dimension artistique et spéculative du projet Le Féral, l’objectif était de dégager les potentiels émancipateurs et pratiques d’un tel paradigme. 

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Lors de ces premiers évènements les personnes suivantes étaient intervenues :

Tristan Garcia (philosophe et écrivain), Anna Longo (philosophe), AA Cavia (philosophe de l’informatique), Patricia Reed (théoricienne de l’art, designer et artiste), Grégory Chatonsky (artiste et théoricien des intelligences artificielles), Amanda Beech (artiste et théoricienne), Inigo Wilkins et Sonia de Jager (chercheurs et théoriciens de la musique contemporaine), Luc Saucier (juriste) ainsi que l’équipe fondatrice du Féral (Fabien Giraud et Raphaël Siboni, artistes ; Anne Stenne, commissaire d’exposition ; et Ida Soulard, historienne et théoricienne de l’art). 

Pour ces deuxièmes rencontres, les 19 et 20 juillet 2024, ces conversations se prolongent en explorant la dimension temporelle du Féral. Car si nous qualifions volontairement les multiples crises particulières qui la traversent (économiques, politiques, sociales), une crise plus englobante nous semble être souvent omise de nos analyses : celle d'une transformation profonde dans notre perception intime du temps et donc, de ce que nous sommes en mesure de concevoir comme « possible ». Notre présent est le lieu de collision de trois types de temps parfaitement hétérogènes : le temps des humains, le temps des machines et le temps de la terre. À travers une série de rencontres, de conférences et d’ateliers animés par des acteurs et actrices de champs multiples tels que la philosophie du temps, l’informatique, ou l’archéo-botanique, nous nous efforcerons de déployer ce que cette crise temporelle, et la commotion subjective qu’elle induit, porte également de promesses pour notre transformation. 

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Cette année, nous serons rejoint par : Boris Groys (philosophe, théoricien de l’art et essayiste), Grégory Chatonsky (artiste et théoricien des intelligences artificielles), Chiara Vecchiarelli (philosophe et commissaire d’exposition), Michael Marder (philosophe), Stéphanie Thiebault (directrice de recherche CNRS, paléo et archéo-botaniste), Daniel Van der Velden (cofondateur de Metahaven), Gaspar Claus (musicien et compositeur), ainsi que l’équipe fondatrice du Féral (Fabien Giraud, artiste ; Anne Stenne, commissaire d’exposition ; et Ida Soulard, historienne et théoricienne de l’art).